Cellules et neurones
L’équipe du Dr Lorenz Studer (laboratoire des cellules souches du Sloan Kettering Cancer Center, New York) aurait démontré que des cellules souches d’embryons humains pouvaient se différencier en cellules neuronales productrices de dopamine (1). Cette molécule est le messager chimique, servant à la communication entre neurones, qui fait défaut par exemple dans la maladie de Parkinson.
En cultivant ensemble des cellules souches embryonnaires et des cellules de moelle osseuse, les biologistes ont réussi à transformer plus de 70% des cellules souches en neurones dopa-minergiques. Le français Anselme Perrier, premier signataire de l’article précise : « C’est une étape clé. On a maintenant les outils pour procéder aux étapes suivantes, notamment passer aux tests sur les animaux. »
Avec les cellules souches adultes
Ces travaux vont relancer le débat éthique sur l’utilisation des cellules souches embryonnaires qui implique la destruction d’embryons humains. Les cellules souches embryonnaires ne sont pourtant pas l’unique voie de recherche sur les maladies dégénératives ; plusieurs études ont démontré l’efficacité des cellules souches adultes dans le traitement de la maladie de Parkinson.
La revue Nature Medecine publiait en mai 2003 les résultats d’une thérapie cellulaire menée sur cinq patients atteints de cette maladie. Un an plus tard, ils avaient amélioré de 61% leurs capacités d’exécution des activités quotidiennes.
1 – Proceedings of the National Academy of Sciences, 14 août 2004