Dans une publication de Nature, des chercheurs américains expliquent avoir développé un organisme vivant qui possède à la fois de l’ADN naturel et de l’ADN artificiel, et capable de synthétiser de nouvelles protéines. « Je n’appellerai pas cela une nouvelle forme de vie, mais c’est la chose la plus proche qui ait jamais été faite », déclare Floyd Romesberg qui a dirigé l’expérience. Dans de précédents travaux, son équipe avait montré qu’il était possible d’étendre l’ « alphabet » de l’ADN naturel au-delà des quatre lettres A, T, G, C. Puis, ils avaient créé une nouvelle souche de bactérie E coli contenant deux lettres non naturelles X, Y dans son ADN. Enfin ici, ils ont montré que ces nouvelles lettres peuvent être prises en compte par la bactérie pour fabriquer de nouvelles protéines. L’objectif de Romesberg n’est pas de « créer de nouvelles formes de vie », mais d’utiliser cet alphabet génétique élargi pour créer de nouveaux types de protéines, pouvant elles-mêmes être utilisées comme médicament. Il assure que ces microorganismes semi-synthétiques ne peuvent pas vivre en dehors d’un laboratoire.
Daily Mail, Mark Prigg (29/11/2017)