Afin de limiter les mauvaises utilisations de CRISPR, outil de manipulation du génome, des universitaires américains suggèrent l’octroi de licences éthiques par les titulaires de brevets. Ainsi, le Broad Institue à Boston, qui possède les premiers brevets de CRISPR, a récemment autorisé Monsanto à l’utiliser sous trois conditions : ne pas réaliser de « forçage génétique »[1], ne pas créer des graines stériles que les agriculteurs seraient obligés de racheter chaque année, et ne pas conduire de recherches sur le tabac. Editas Medicine a également été autorisé il y a deux ans à utiliser CRISPR à condition de ne pas modifier de cellules germinales humaines ou des embryons humains, ou des cellules animales dans le but de créer des organes humains.
Les auteurs de cette proposition parue dans Nature Biotechnology estiment que cette piste serait un bon complément des efforts mis en œuvre par les autorités publiques.
[1] Gene drive : il s’agit de manipuler le génome pour forcer la transmission d’un gène d’une génération à l’autre. Tous les descendants seront porteur du gène cible.
Bioedge, Michael Cook (21/01/2017)