Des médecins rattachés à l’université de Stanford ont mis au point une technique de transplantation rénale pédiatrique qui ne nécessite pas l’emploi de traitements immunosuppresseurs. Ils « transplantent le système immunitaire du donneur au receveur avant de greffer le rein »[1]. Trois enfants en ont déjà bénéficié[2], via des greffes de rein d’un parent.
Les immunosuppresseurs sont employés pour éviter une réaction de rejet de greffe chez les receveurs, cause la plus fréquente des échecs de transplantation, mais ils doivent être pris à vie et ne sont pas exempts d’effets secondaires : risques accrus de cancer, de diabète, d’hypertension artérielle, d’infections, etc.
Cette nouvelle technique évite à la fois les réactions de rejets de greffe et les effets secondaires des traitements immunosuppresseurs. « Il est possible de libérer en toute sécurité les patients de l’immunosuppression à vie après une greffe de rein », se réjouit un des auteurs de l’étude.
Les résultats de cette équipe sont publiés dans le New England Journal of Medicine. Leur protocole a reçu l’approbation des autorités sanitaires américaines le 27 mai dernier, dans des applications plus larges.
L’équipe espère également étendre sa technique à d’autres organes et aux donneurs décédés.
[1] Au moyen d’une greffe de cellules souches de moelle osseuse du donneur ; l’idée n’est pas nouvelle mais elle a été « difficile à mettre en œuvre ».
[2] L’opération a eu lieu il y a 22 à 34 mois selon les patients.
Source : Medical Press (16/06/2022)