Dans un ouvrage récent[1], Sarah E Hill, professeur de psychologie sociale à l’Université de Fort Worth au Texas, montre l’impact de la pilule sur le fonctionnement du cerveau de la femme. Le facteur ? Les hormones sexuelles de synthèse présentes dans la pilule. Elles peuvent stimuler différents récepteurs comme ceux du cortisol et, au fil du temps, dérégler la réponse au stress. Ainsi, « les recherches suggèrent que le profil de l’hormone du stress des femmes prenant la pilule est similaire aux personnes soumises à un stress chronique ». « D’autres recherches ont également montré des effets sur le système immunitaire, l’apprentissage et la mémoire ».
La prédominance de la progestérone chez les femmes sous pilule peut aussi influencer l’attirance qu’elles ressentent pour un type d’homme. En effet, « les recherches montrent qu’elles tendraient à préférer les hommes moins masculins ». Prendre la pilule augmenterait également le risque d’anxiété et de dépression. « En particulier chez les jeunes femmes de 15 à 19 ans, le risque de suicide est plus que doublé par rapport à celles qui ne prennent pas la pilule ». Ces risques demeurent très variables d’un individu à l’autre.
[1] How the Pill Changes Everything : Your Brain on Birth Control, Ed. Orion.
The Guardian (19/10/2019) – Dr Sarah E Hill: ‘We have a blind spot about how the pill influences women’s brains’