L‘hebdomadaire La Vie consacre un dossier au 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée le 10 décembre 1948 par l’Assemblée générale des Nations-Unies, à l’heure où certains revendiquent de "nouveaux droits" comme le suicide assisté, "le "droit à la maternité" qui "exige" la légalisation des mères porteuses" ou encore "le droit à l’enfant parfait, avec des embryons triés sur le volet". Dans son éditorial, Jean-Pierre Denis s’élève contre ces "revendications particulières" qui pourrait faire que "la dimension universelle risque de se retourner comme un gant, au profit de satisfactions privées apparemment légitimes, mais souvent plus consuméristes qu’altruistes".
Face à cette "demande exponentielle de nouveaux droits", l’hebdomadaire s’interroge : "jusqu’où une déclaration universelle doit-elle aller ?", "faut-il réécrire la Déclaration ?". Ainsi, en mars 2008, alors que la France est en pleine "affaire Sébire", le député socialiste Jean-Marie Le Guen demande l’adoption d’"un nouveau droit de l’homme, celui de mourir dans la dignité". Le 10 décembre prochain, à New York, des organisations féministes demanderont que le "droit" à l’avortement soi ajouté à la Déclaration universelle. Chargée de veiller à la cohérence du droit communautaire, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) fait l’objet d’un nombre accru de requêtes.
"Jusqu’où ira-t-on ? Quel nouveau droit faudra-t-il défendre quand les plus vitaux, comme celui de "ne pas être soumis à la torture" (article 5) ne sont pas même respectés par les Etats-Unis ? Peut-être plus loin que cette Déclaration universelle pour le bien-être animal que certains, l’an dernier, ont voulu faire ratifier par l’ONU. Au nom du progrès", conclue La Vie…
La Vie 04/12/08