Des chercheurs de l’université de Tel Aviv ont présenté ce lundi « un prototype de cœur humain imprimé en 3D à partir de tissus humains et avec des vaisseaux ». Selon eux, ce « cœur inerte, de la taille d’une cerise » représente une « avancée » dans « le traitement des maladies cardiovasculaires et la prévention du rejet des greffes » puisqu’il utilise des cellules du patient. Dans leur article publié par la revue scientifique Advanced Science, les auteurs expliquent avoir « conçu un procédé permettant non seulement de produire, à partir de cellules prélevées sur le tissu du patient, l’hydrogel servant à façonner des patchs cardiaques vascularisés parfaitement compatibles avec le receveur, mais aussi des structures cellulaires entières avec leurs principaux vaisseaux, comme des cœurs ». Ils notent toutefois des « plusieurs difficultés demeurent » concernant l’impression 3D, et n’envisage pas pour l’heure une greffe chez l’homme : « peut-être dans une dizaine d’années », mais des tests chez l’animal sont prévus « d’ici un an ». « Ce que je peux imaginer, c’est que dans 10 ans il y aura des imprimantes 3D dans les hôpitaux, que ces imprimantes imprimeront des organes pour les patients, et qu’ils commenceront probablement à le faire avec des organes plus simples que le cœur », a déclaré le professeur Tal Dvir, qui a dirigé les recherches.
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AFP (15/04/2019)