Une équipe de chercheur menée par Dieter Egli du centre médical de l’université de Columbia (New York) et Nissim Benvenisty de l’Université de Jérusalem, s’est penchée sur le développement des cellules parthénogénétiques humaines.
Selon leur étude publiée dans Nature, ces cellules, obtenues par manipulation d’ovocytes, présentent les caractéristiques de la pluripotence et une capacité d’autorenouvellement. Elles sont cependant « haploïdes », c’est-à-dire qu’elles ne contiennent qu’une seule copie des gènes, contrairement aux cellules « diploïdes » qui en comprennent deux, venant du patrimoine génétique paternel et maternel. Les travaux ont porté sur le développement de ces cellules en cellules somatiques : cellules nerveuses, cellules cardiaques ou cellules pancréatiques par exemple.
Les chercheurs ont montré la stabilité du génome haploïde et l’« utilité » de ces cellules pour l’édition du génome, le dépistage génétique et la médecine régénérative. Avec cette « découverte », ils espèrent simplifier l’identification des anomalies génétiques : « Nous avons deux gènes pour tout dans chaque cellules, et si seul l’un des deux est muté les conséquences ne sont pas toujours claires. Avec les cellules haploïdes, le nombre de combinaisons possibles est réduit, il peut donc être plus facile de trouver la réponse ».
Note Gènéthique : Les cellules parthénogénétiques humaines sont une source controversées de cellules souches. Le principe de précaution oblige à les traiter comme des cellules souches embryonnaires : cf. Les parthénotes humains, source controversée de cellules souches.
Reuters (16/03/2016); Nature (16/03/2016)