Des chercheurs de l’Université de Tel-Aviv, en Israël, ont modélisé une paroi utérine humaine. Pour cela, ils ont appliqué des techniques de bio-ingénierie à des cellules prélevées sur un utérus. Leur objectif, qui reste à tester, est que les embryons fécondés in vitro puissent « se développer dans cet environnement biologique plutôt que dans l’environnement artificiel d’une boîte de Pétri ». Ils espèrent améliorer ainsi la croissance et la survie des embryons. Le professeur David Elad, chercheur en bio-ingénierie de la reproduction depuis plus de 25 ans qui a dirigé les travaux se félicite de cette « première », estimant que cela représente « un pas en avant pour comprendre les premiers stades de développement de la vie humaine ». Ne pouvant réaliser d’études sur l’utérus humain pendant la grossesse “en raison des limites éthiques et techniques”, et sachant que “les études sur les animaux ne sont pas représentatives”, disposer d’un “utérus artificiel biologique” devrait “permettre d’améliorer les chances de grossesse des femmes” affirme-t-il.
En 2017, Alan Flake, chirurgien fœtal à l’Hôpital pour enfants de Philadelphie, avait réussi à poursuivre durant plusieurs semaines la croissance d’agneaux prématurés dans des sacs plastiques alimentés en sang et liquides nécessaires à la survie (cf. Des agneaux prématurés se développent dans un utérus artificiel ).
Pour aller plus loin :
Des agneaux extrêmement prématurés maintenus en vie dans un « utérus artificiel »
Utérus ou placenta artificiel ? Des recherches qui remontent aux années 1950
Times of Israël,
Israeli researchers say they have engineered model of ‘receptive’ human uterus