L’équipe du professeur Li Jinsong en Chine a réussi à produire du sperme artificiel de souris, en grande quantité et de « bonne qualité ».
En 2012, la même équipe avait déjà publié des résultats semblables, mais « la qualité des spermatozoïdes était un problème ». Les chercheurs avaient produit ces spermatozoïdes à l’aide de cellules souches.
Ils ont amélioré leur technique en utilisant l’outil CRISPR-Cas9 (cf. Gènéthique du 1er avril 2015), qui leur a permis de modifier plusieurs gènes dans le noyau des spermatozoïdes, celui ci étant injecté dans un ovocyte sans noyau. Ils ont ainsi produits des souris « semi-clonées », avec un taux de réussite de 20% au lieu de 2% dans leurs premières expériences.
Leurs résultats ont été publiés dans le journal Cell Stem Cell. Ces recherches ont été menées avec l’Institut de Shanghai pour les sciences biologiques et l’Académie des sciences chinoise.
Cette étude est source de nouvelles interrogations. Pour le moment, les scientifiques ont mené leurs expériences sur des embryons de souris, mais d’autres essais chinois ont utilisé l’outil CRISPR-Cas9 sur des embryons humains (cf. Gènéthique du 23 avril 2015). Le professeur Li a déclaré que cette technique de « production en masse de sperme artificiel » conduirait à une « crise éthique » si elle était appliquée à l’homme.
Science&research (15/07/2015)