Des chercheurs de l’Université du Queensland et de l’Université de New South Wales (UNSW) en Australie sont parvenus à « inverser l’horloge biologique reproductive » de souris. Par l’absorption par voie orale d’une molécule, ils ont inversé le processus de vieillissement des ovocytes et ainsi « augmenté les taux de fécondité de souris âgées ». Ces travaux ont été publiés dans la revue Cell Reports[1].
L’équipe universitaire menée par le professeur Hayden Homer a découvert que « la dégradation de la qualité des ovocytes avec l’âge est liée à la baisse du taux d’une certaine molécule, essentielle pour générer de l’énergie dans les cellules ». Cette molécule, la NAD[2], peut être créée par les cellules à partir d’un précurseur, la NMN[3].
De faibles doses de NMN ont été ajoutées à l’eau bues par les souris pendant quatre semaines. Ce qui a permis, selon le professeur, « de restaurer de façon spectaculaire la qualité des ovocytes des souris et d’augmenter le nombre de naissances vivantes pendant l’essai ». De fait, la qualité des ovocytes est un sujet essentiel « dans la mesure où les femmes sont toujours plus nombreuses à rechercher une grossesse tard dans leur vie », déclare le scientifique. En Australie, « une femme sur quatre qui a recours à la fécondation in vitro est âgées de 40 ans ou plus ». Avec un taux de succès qui n’est que de 5,2% à chaque cycle dans cette tranche d’âge. Pour le professeur Homer, restaurer la qualité des ovocytes serait « bien moins invasif que la fécondation in vitro ». Mais les bénéfices des précurseurs de la NAD restent « à prouver par des essais cliniques ».
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[1] Michael J. Bertoldo et al. NAD+ Repletion Rescues Female Fertility during Reproductive Aging, Cell Reports (2020). DOI: 10.1016/j.celrep.2020.01.058.
[2] Nicotinamide adenine dinucleotide.
[3] Nicotinamide mononucleotide.
Medical Xpress, University of Queensland (12/02/2020) – Lindsay Wu, University of New South Wales (12/02/2020)