Des capsules pour transporter CRISPR dans les cellules humaines

Publié le 28 Mar, 2019

Faire entrer CRISPR dans les cellules représente un « défi technologique » relevé par une équipe de recherche française[1] qui a développé « des capsules permettant d’amener CRISPR/Cas9 jusqu’à l’ADN cible ». Ces structures baptisées Nanoblades « ressemblent beaucoup à des virus »[2]. Elles assurent la livraison du complexe CRISPR Cas9 « au sein d’une cellule cible, en fusionnant avec la membrane de cette dernière ».  CRISPR étant « immédiatement fonctionnel » dans la cellule, les nanoblades « ne délivrent aucun acide nucléique codant le système CRISPR Cas9 dans les cellules traitées » : « L’action de CRISPR/Cas9 dans les cellules est ainsi temporaire. Elle est également plus précise et préserve les régions non ciblées du génome, atout particulièrement important dans le cadre d’applications thérapeutiques », précisent les auteurs. En outre, « les chercheurs ont utilisé une combinaison originale de deux protéines d’enveloppe virales à la surface des Nanoblades pour leur permettre d’entrer dans une large gamme de cellules cibles ».

 

Ces capsules ont été testées chez l’embryon de souris en 2016, en visant différents types de cellules et « un large spectre d’applications ». Les auteurs précisent également que « les Nanoblades s’avèrent efficaces pour corriger le génome des cellules souches humaines, cellules (…) restant difficiles à manipuler par les méthodes habituelles ».

 

Les Nanoblades sont décrites dans un article de Nature Communications daté de janvier 2019, tandis que l’Inserm a publié un communiqué le 27 mars, estimant qu’ « elles ouvrent des perspectives pour la recherche sur l’édition du génome des cellules souches humaines ».

 



[1] associant l’Inserm, le CNRS, l’Université Claude Bernard Lyon 1 et l’École normale supérieure de Lyon au sein du Centre international de recherche en infectiologie (CIRI)

[2] « Pour concevoir ces Nanoblades, les chercheurs ont exploité les propriétés de la protéine rétrovirale GAG, qui a la capacité de produire des particules virales non infectieuses car dénuées de génome. »

 

Inserm (27/03/2019)

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