Ce mardi 3 février après-midi, les députés du Royaume-Uni se prononceront sur la possibilité de la « fécondation in vitro avec remplacement mitochondrial », ou en d’autres termes, une fécondation artificielle avec trois parents (Cf. Gènéthique vous informe du 3 février 2015).
Le Royaume-Uni, pays membre de l’Union européenne, pourrait être le premier pays au monde à autoriser la conception d’un bébé à partir de l’ADN de trois parents différents. Cette technique est censée empêcher la transmission de certaines maladies comme le diabète. Comment ? En remplaçant, chez la mère, 1% de l’ADN mitochondrial défectueux – à l’origine de la maladie – par de l’ADN “sain”, issu d’une donneuse, d’où le terme “trois parents“. A l’origine de cette pratique, le professeur Doug Turnbull, de l’Université de Newcastle (Cf. Synthèse Gènéthique du 1er juillet 2013).
Cette technique, si elle était autorisée, ne serait pas sans présenter un danger éthique : les modifications génétiques sont importantes et pourraient aboutir à de nombreuses dérives, comme la sélection « à la carte » d’un bébé.
Cette loi, une fois adoptée, devrait cependant faire l’objet de contrôles. L’organisation britannique en charge de la bioéthique, le « Human Fertilisation and Embryology Authority », devrait dans tous les cas fournir un document autorisant la manipulation.
Tribune de Genève (02.02.2015)