En 2017, une équipe de chercheurs annonçait avoir maintenu en vie des fœtus d’agneaux prématurés dans un « utérus artificiel » (cf. Des agneaux prématurés se développent dans un utérus artificiel). Ces mêmes scientifiques ont déclaré le mois dernier avoir réalisé « un bond en avant » en ayant réussi la même expérience avec des agneaux[1] « extrêmement prématurés ».
Le dispositif « ressemble à un sac transparent de la taille d’une taie d’oreiller ». A l’intérieur, le fœtus est entouré d’un « bain protecteur de liquide amniotique artificiel stérilisé, qui est filtré et remplacé automatiquement ». Des perfusions de nutriments et de médicaments sont régulièrement administrées au fœtus par voie intra veineuse. L’utérus artificiel « agit également comme un poumon », permettant l’oxygénation du fœtus.
L’étude en question, publiée dans l’American Journal of Obstetrics & Gynecology, fait état de huit fœtus d’agneaux à 95 jours de développement (sur 150 pour un agneau né à terme), équivalent à 24 semaines de gestation humain, qui ont été placés dans un « utérus artificiel » durant 120 heures (environ 5 jours). Sept d’entre eux ont survécu. Pour Matthew Kemp, auteur principal de l’étude, «ce résultat démontre l’application clinique potentielle de cette technologie pour les enfants extrêmement prématurés nés à la limite de la viabilité ».
Pour aller plus loin : Utérus ou placenta artificiel ? Des recherches qui remontent aux années 1950
[1] Les agneaux ont un développement utérin « similaire à l’homme », « en accéléré » (150 jours).
Gizmodo, Ed cara (28/03/2019)