La Mutuelle d’assurances du corps de santé français (MACSF) a rendu public son rapport annuel sur le risque médical. On y apprend que le « dossier le plus lourd de l’année » est « la naissance d’une enfant atteinte de trisomie 21. Pour ne pas avoir proposé d’amniocentèse à la mère, âgée de 40 ans, un gynécologue a été condamné à verser 3,1 millions d’euros à la famille ».
Où l’on voit que la médecine prénatale, désormais centrée sur la traque du handicap, a transformé les médecins en « marchands de risques ». Et que la stratégie de dépistage prénatal à la française a établi, implicitement, un tel critère de normalité qu’aujourd’hui des parents se sentent victimes de la naissance de leur enfant différent
A l’heure où le téléfilm « Apprendre à t’aimer » a été tant plébiscité, cette affaire interroge : quel risque fait courir la trisomie 21 à notre société ?
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