Le député Jean-Frédéric Poisson dénonce « les nombreuses et terribles attaques contre la vie qui ont marqué ce dernier quinquennat » : avortement érigé en « droit fondamental », suppression de la notion de détresse pour y avoir recours, et suppression du délai de réflexion obligatoire « avant de poser un acte aussi peu anodin ». Il s’oppose à la dernière proposition de loi concernant le délit d’entrave numérique à l’IVG, « qui voudrait maintenant faire taire ceux qui tentent d’apporter une voix moins idéologue sur un sujet si difficile, ceux qui rappellent que l’avortement est toujours un drame, ceux qui voudraient aider les femmes à étudier toutes les autres possibilités qui s’offrent à elles ». Il a donc de nouveau déposé un amendement de suppression de l’article unique de ce texte.
« Ce teste est grave parce que le sujet est grave mais également parce qu’il est liberticide », proteste le député. « Il s’agit du point culminant d’un comportement absolument totalitaire », qui va à l’encontre de la liberté d’expression « reconnue dans le bloc de constitutionnalité ». De plus, « les limites légitimes à la liberté d’expression ne peuvent être invoquées dans le cas des sites visés par cette loi dans la mesure où l’on n’y trouve pas d’appel à la haine ou de déclaration diffamatoires ».
Il rappelle par ailleurs qu’une grande énergie est consacrée « à dénoncer les problèmes éthiques posés par la mise à mort des fœtus animaux dans le cadre de la loi relative au respect de l’animal en abattoir », tandis qu’avec le délit d’entrave numérique à l’IVG « il va devenir impossible ne serait-ce que d’évoquer et de tenter d’éviter ceux posés par l’élimination des fœtus humains » (cf. Jean-Frédéric Poisson : “les animaux doivent être l’objet d’une attention respectueuse mais l’homme aussi, et avant tout !”).
Jean-Frédéric Poisson (19/01/2017)