Des chercheurs belges ont, en analysant l’ADN génomique de blastocystes prélevés sur 23 embryons de trois ou quatre jours et " de bonne qualité ", révélé une instabilité chromosomique fréquente durant l’embryogenèse : sur ces 23 embryons obtenus par fécondation in vitro (FIV), seulement 2 portaient des chromosomes complètement normaux. Précisons que ces FIV ont été réalisées par des jeunes femmes confrontées à un risque génétique et non à un problème de stérilité.
Pour l’équipe de Vanneste, Vermeesch et coll., ces résultats expliquent " la faible fécondité humaine et désigne l’instabilité chromosomique postzygotique comme une cause majeure de troubles chromosomiques constitutionnels ". Ils ouvrent par ailleurs la voie au " dépistage de nombreux troubles génétiques chez l’embryon " ; " cela représente une avancée cruciale qui changera les tests génétiques avant l’implantation et redirigera notre stratégie pour améliorer la fertilité humaine ", explique Thomas D’Hooghe, directeur du centre de fertilité de l’université de Leuven.
Le Quotidien du Médecin (Dr Véronique NGuyen) 28/04/09