Une nouvelle étude réalisée par le groupe de recherche de Claudia Kutter du département de microbiologie, de biologie cellulaire et tumorale du Karolinska Institutet, a révélé que l’outil d’édition génétique CRISPR entraîne des « modifications génomiques inattendues ». Leurs travaux ont été publiés dans la revue Genome Research[1].
En étudiant la croissance de cellules cancéreuses, les chercheurs ont été confrontés à des effets « imprévisibles ». En effet, « au lieu de ralentir, les cellules cancéreuses se sont développées plus rapidement ».
L’équipe a mis au point « une nouvelle approche pour déchiffrer les changements du génome avec une haute résolution », et identifier les effets au niveau du locus ciblé. Une technique qu’ils pensent utile dans un contexte de développement de cette technique d’édition génétique (cf. CRISPR : des chercheurs s’attaquent aux tumeurs solides). CRISPR/Cas9 est un outil « très puissant », affirme Claudia Kutter. Dès lors « nous devons trouver de meilleurs moyens de contrôler son activité dans les cellules humaines ».
[1] Keyi Geng et al, Target-enriched nanopore sequencing and de novo assembly reveals co-occurrences of complex on-target genomic rearrangements induced by CRISPR-Cas9 in human cells, Genome Research (2022). DOI: 10.1101/gr.276901.122
Source : Phys.org, Karolinska Institutet (14/11/2022)