La Corée du Sud vient d’inaugurer, le 19 octobre, en grande pompe, son nouveau centre mondial des cellules souches embryonnaires à Séoul, en présence du président sud-coréen Roh Moo-hyun, ainsi que de plusieurs personnalités du monde scientifique international. En mai 2005, le professeur Hwang Woo-Suk avait réussi à fabriquer 11 lignées de cellules souches à partir d’embryons clonés (cf revue de presse du 20 mai 2005). La Corée du Sud se positionne ainsi en leader mondial de la recherche à partir de cellules souches embryonnaires.
L’Église catholique sud-coréenne n’hésite pas à prendre position ouvertement contre ces recherches, en rappelant que la production de vies embryonnaires humaines et leur destruction pour en extraire les cellules souches n’est pas éthique. L’archevêque de Séoul, Mgr Nicholas Cheong Jin-suk, avait demandé expressément au professeur d’abandonner ses recherches (cf revue de presse du 22 juin 2005). Mais celui-ci répondait en clonant un chien en août 2005 (cf revue de presse d’août 2005).
Le 5 octobre, le diocèse de Séoul a donc annoncé son intention d’attribuer 8 millions d’euros à la recherche sur les cellules souches adultes et a créé son « Comité pour la vie » pour attribuer ces fonds, et un « Prix pour le mystère de la vie » pour les chercheurs travaillant sur les cellules souches adultes. L’évêque s’est dit disposé à renoncer à la construction de plusieurs églises pour financer ces recherches.
La presse sud-coréenne soutenant au début de façon inconditionnelle le professeur Hwang, commence maintenant à se diviser sur le sujet. Certains commentateurs épousent aujourd’hui les mises en garde éthiques de l’Église catholique. Et ce, malgré le faible nombre de catholiques en Corée du Sud.
La Croix (Marie Barraud) 20/10/05