Contre l’objection de conscience : « Si la loi change, les consciences doivent changer » estiment des bioéthiciens au Canada

Publié le 24 Avr, 2016

Alors que le Parlement canadien rédige une loi autorisant le suicide assisté et l’euthanasie (cf. Le gouvernement d’Ottawa s’engage sur la voie du suicide assisté et de l’euthanasie volontaire), une partie des médecins s’inquiètent : seront-ils forcés à l’appliquer, ou à diriger leurs patients vers un confrère ? Un débat vigoureux sur l’objection de conscience se profile.

Les médecins ont-ils et auront-ils le droit de faire appel à leur « conscience morale » pour refuser d’appliquer des procédures légales ?

 

Mais dans le Journal of Medical Ethics, plusieurs bioéthiciens influents déclarent vouloir ignorer les demandes de clause de conscience, au motif qu’elle serait « une atteinte au droit des patients ». Selon eux, les médecins ont passé un contrat avec la société : en retour de leur monopole lucratif sur la « prestation d’un service public essentiel », les patients ont le droit d’obtenir d’eux tous les soins légaux. Si un médecin se sent ma l à l’aise, il doit quitter la profession déclarent-ils. Plus loin, ils expliquent que la loi est la « conscience publique » ; si la loi change, les consciences doivent changer.

 

Un raisonnement que refusent d’ores et déjà certains médecins qui démissionnent, ne souhaitant pas aller contre leur conscience.

 

Note de Gènéthique : Objection de conscience, tolérance et totalitarisme

 

Bioedge (23/04/2016)

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