Contraception hormonale : un risque de cancer du sein majoré de 20%

Publié le 7 Déc, 2017

Une nouvelle étude, réalisée auprès d’1,8 millions de femmes danoises de 15 à 49 ans pendant onze ans, conclut que l’usage récent ou actuel d’une contraception hormonale augmente de 20% le risque de cancer du sein.

 

L’étude, rapportée dans le New England Journal of Medecine, démontre que si les « contraceptifs plus âgés » comportaient un risque plus élevé de cancer du sein, les nouvelles formules faiblement dosées en œstrogènes n’en sont pas exemptes non plus. Plus l’usage est prolongé, plus le risque est important : 9% après un an contre 38% après dix ans d’utilisation. Ses effets délétères pourraient suivre la patiente en moyenne cinq ans après l’arrêt de la prise du contraceptif.

 

Les chercheurs ont calculé que la contraception hormonale conduisait à un cas supplémentaire de cancer du sein pour 7960 femme chaque année. Un fort taux de cancers quand on sait que « 140 millions de femmes utilisent une contraception hormonale à travers le monde ».

 

Kevin McConway, professeur émérite de statistiques appliquées à l’Université ouverte anglaise, commente : « Comme la plupart des autres études sur les contraceptifs hormonaux et le risque de cancer du sein, celle-ci est observationnelle. Elle ne peut ainsi prouver de manière concluante que la contraception hormonale est définitivement la cause du risque accru. Cependant, les chercheurs ont statistiquement statué sur la plupart des facteurs importants qui pourraient également être impliqués, voilà pourquoi ils donnent de bonnes raisons de penser que les risques accrus de cancer du sein sont bien liés aux contraceptifs ».

 

Aux Etats-Unis, « chaque année 255 000 femmes sont diagnostiquées du cancer du sein » et « en tue 41 000 » selon l’American Cancer Society

Reuters (06/12/2017) ; The Guardian, Sarah Boseley (06/12/2017) 

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