Une étude publiée dans la revue JAMA Network Open [1] révèle que l’usage de contraceptifs hormonaux après l’accouchement génère jusqu’à deux fois plus de risques de développer une dépression postnatale chez la femme.
Pour obtenir ces résultats, des scientifiques de l’hôpital universitaire de Copenhague–Rigshospitalet ont examiné les données de 610 038 femmes ayant donné naissance à leur premier enfant au Danemark entre 1997 et 2022, sans antécédents de dépression au cours des deux années précédentes. Parmi elles, quatre sur dix ont eu recours à une contraception hormonale dans l’année suivant l’accouchement, les autres non.
L’analyse des données a montré que les femmes ayant utilisé un contraceptif avaient en moyenne 49 % de risques supplémentaires de recevoir un diagnostic de dépression ou de se voir prescrire une ordonnance pour des antidépresseurs dans les 12 mois. Ce qui correspond à 180 cas de dépression supplémentaires pour 100 000 femmes [2].
Plus tôt après la naissance la mère commence à prendre un contraceptif et plus le risque est élevé, avec des variations selon le type de contraceptif. Le risque le plus important a été constaté pour des contraceptifs combinés non oraux tels que certains patchs ou anneaux, conduisant à un risque quasiment doublé [3].
[1] Larsen SV, Ozenne B, Mikkelsen AP, et al. Postpartum Hormonal Contraceptive Use and Risk of Depression. JAMA Netw Open. 2025;8(3):e252474. doi:10.1001/jamanetworkopen.2025.2474
[2] Le risque absolu passant de 1,36 % à 1,54 %.
[3] Augmentation de 97%
Source : Daily mail, Shaun Wooller (31/03/2025)