Le professeur Jean-Claude Ameisen, président du Comité Consultatif national d’éthique (CCNE) chargé d’organiser la conférence citoyenne sur la fin de vie répond aux critiques formulées sur l’organisation de cette conférence, et la “non-légitimité” des personnes choisies. Il annonce en même temps la publication d’un rapport du CCNE avant la fin février visant à regrouper l’ensemble des débats, rapports et avis depuis un an et demi sur le sujet.
Le Pr Ameisen tenait à justifier de la bonne organisation et de la bonne représentativité de la conférence des citoyens qui a rendu son avis sur la fin de vie le 17 décembre dernier (cf. Synthèse de presse Gènéthique du 17 décembre 2013) . Pour cela, il compare cette conférence citoyenne de 18 personnes aux trois conférences organisées pour la révision de la loi bioéthique en 2009, composées de 14, 16, et 17 citoyens, rappelle-t-il.
Il insiste sur l’indépendance de la conférence des citoyens sur la fin de vie. D’une part parce qu’elle a été organisée par une autorité indépendante, le CCNE, contrairement aux conférences de 2009, organisées par des membres désignés par le Président Sarkozy. D’autre part, parce que les membres du CCNE n’ont jamais assisté aux débats et aux 19 auditions menées par les citoyens choisis afin de ne pas influencer ces derniers. Enfin, parce que ce sont les citoyens eux-mêmes qui ont écrit l’avis, et l’ont présenté à la presse, contrairement aux conférences de 2009 présentées par la ministre de la santé, la directrice de l’Agence de biomédecine…
Concluant sur la “vertu pédagogique” de cette dernière conférence citoyenne, il annonce que le CCNE regroupera toute la reflexion menée sur le sujet au mois de février. Ce rapport sera le témoignage d’une reflexion de fond depuis un an et demi: “une reflexion de cette ampleur et de cette durée [n’a jamais eu lieu] dans notre pays sur un sujet de cette importance qui concerne chacun d’entre nous” assure le président du CCNE.
lequotidiendumedecin.fr (Lydia Archimède) 20/12/2013