En 2014, environ 230 000 personnes avaient consenti à faire séquencer leur génome ; cette année, elles seraient plus de 1 600 000. « Comment garantir à chacun le contrôle des informations contenues dans son génome ? ». Car l’ADN contient « de nombreuses informations sur notre passé, présent et futur », et les biobanques sont alors la cible de vols de données, ou d’accès indiscrets de compagnies d’assurance ou d’employeurs. Il faut donc « garantir le contrôle de l’accès aux données tout en facilitant leur ouverture et leur partage à des fins médicales ».
Plusieurs pistes sont envisagées. Parmi elle, le « chiffrement dit homomorphique » : il ne s’agit pas de rendre les données génomiques illisibles pour quiconque ne possède pas la clé de chiffrement, mais de permettre d’effectuer des opérations sur les données chiffrées sans les décrypter, ce qui maintiendrait l’anonymat. Cependant, cette technique « nécessite un grand nombre de calcul et risque donc de mener à des performances insuffisantes ». « Une piste intéressante », qui nécessite encore d’être améliorée.
Le Temps, Fabien Goubet (24/04/2017)