Neuf associations de défense des droits des malades relatives à des pathologies diverses s’inquiètent du projet de prise en charge à 100% de l’assistance médicale à la procréation (AMP) « pour toutes ». La prise en charge comprend « les actes eux-mêmes et les médicaments prescrits, y compris des produits pris en charge habituellement à seulement 15 ou 30 % ». Le collectif d’associations s’étonne que : « tout en élargissant l’accès à l’AMP en supprimant la condition d’infertilité, le projet de loi maintienne la prise en charge à 100 % ».
Alors que « le gouvernement n’a pu débloquer que 750 millions d’euros sur trois ans pour les services d’urgence, et que nombre de secteurs souffrent d’un manque cruel de moyens », les associations redoutent « un arbitrage en défaveur d’autres pathologies graves de patients ». Ce qui s’est déjà produit : « en 2011, le Parlement a préféré soumettre au ticket modérateur la prise en charge de l’hypertension artérielle sévère plutôt que l’AMP, alors même que l’économie induite pour l’assurance maladie était inférieure de plus de la moitié ».
En 2014, « le coût de la prise en charge de l’AMP s’élevait à 288 millions d’euros » d’après l’Assurance maladie. « Aujourd’hui, ce coût est en constante progression en raison de la hausse des demandes ». Et la tendance ne risque pas de s’inverser avec l’extension actuellement débattue.
Pour aller plus loin :
La Figaro (14/10/2019) – PMA : l’Assurance maladie devrait réserver ses ressources à la prise en charge des maladies