Colombie : l’avortement est un « droit » selon la Cour constitutionnelle

Publié le 12 Oct, 2023

Le 11 octobre, avec 5 voix contre 4, la chambre plénière de la Cour constitutionnelle colombienne a déclaré que l’avortement était un « droit ». Des propos déjà tenus par la Cour au moment de la dépénalisation de l’avortement jusqu’à 24 semaines mais remis en cause l’année dernière dans deux affaires de tutelle (cf. Colombie : l’avortement n’est pas un « droit fondamental »).

Les deux arrêts controversés ont été déclarés nuls par la Cour « pour méconnaissance du précédent et de la chose jugée constitutionnelle par rapport à ce qui a été décidé dans l’arrêt C-055 de 2022 » qui prévoit un « droit » à l’avortement (cf. « Il n’y a pas de droit à l’avortement reconnu en droit européen ou international »). Dans les deux cas, des femmes indigènes s’étaient vues refuser l’accès à l’avortement par leur communauté respective. Les magistrats devaient trancher entre le « droit à l’avortement » et l’« autodétermination des peuples indigènes ». Ils ont décrété que les communautés indigènes avaient le pouvoir de prendre la décision finale concernant la grossesse des jeunes femmes et ont refusé d’attribuer le statut de « droit fondamental » à l’avortement.

En Colombie l’avortement est autorisé jusqu’à 24 semaines de grossesse (cf. Colombie : l’avortement dépénalisé jusqu’à 24 semaines de grossesse). Depuis 2006, il est possible d’y avoir recours au-delà du délai légal en cas de risque pour la mère, de malformation du fœtus ou en cas de viol (cf. Colombie : La Cour Suprême confirme l’encadrement strict de l’avortement).

 

Sources : El espectador (11/10/2023) ; Infobae, Daniel Ospina (11/10/2023) – Photo : Pixabay

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

Interface cerveau-machine : un homme atteint de la maladie de Charcot parvient à « parler »
/ Transhumanisme

Interface cerveau-machine : un homme atteint de la maladie de Charcot parvient à « parler »

Des scientifiques ont mis au point une interface cerveau-machine qui « traduit les signaux cérébraux en paroles avec une précision ...
Une adolescente qui voulait être euthanasiée traitée par neuromodulation
/ Fin de vie

Une adolescente qui voulait être euthanasiée traitée par neuromodulation

« C'est comme si on lui avait lancé une bouée de sauvetage », témoigne sa maman. « Reste à savoir si le traitement ...
blood-1813410_960_720_pixabay

Des cellules iPS humaines différenciées en cellules souches hématopoïétiques

Ces travaux ouvrent la voie à des traitements personnalisés, par exemple pour les enfants atteints de leucémie ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres