Clonage : position du Vatican à l’ONU

Publié le 25 Oct, 2004

Lors de l’Assemblée générale de l’ONU sur la Convention internationale contre le clonage humain, Mgr.Celestino Migliore, Observateur permanent près l’ONU, est intervenu le jeudi 21 octobre.

Il a déclaré qu’il "est clair depuis le début que malgré le titre de la convention le but du processus est de trouver une formule juridique permettant d’accélérer le progrès médical en utilisant des cellules staminales  tout en identifiant et interdisant les pratiques ne respectant pas la dignité humaine".
 
"Au plan strictement scientifique, les progrès thérapeutiques obtenus grâce aux cellules souches adultes, celles de la moelle osseuse, du sang du cordon ombilical ou d’autres tissus formés sont prometteurs. Par ailleurs, le clonage des embryons est très loin d’avoir atteint les progrès affirmés par ses partisans".
 
"La différence que l’on veut parfois faire entre clonage reproductif et clonage thérapeutique est fausse. Techniquement semblables, elles se différencient par l’objectif. Les deux formes de clonage manquent au respect de la personne et sur le plan anthropologique et éthique, ce qu’on appelle clonage thérapeutique crée des embryons humains dans le but de les détruire. Même si cela pouvait permettre de venir en aide à de futurs malades, cette pratique est clairement incompatible avec le respect de la dignité humaine, une vie humaine ne pouvant pas être un simple instrument au service d’une autre vie humaine".
 
"Si la recherche sur les cellules souches adultes a montré des solutions qui ne posent pas de problème éthique, il est raisonnable de poursuivre dans cette voie avant de se lancer dans un clonage embryonnaire destiné à fournir des cellules staminales. La question est donc autant éthique que scientifique".
 
Le Saint-Siège, a-t-il précisé, estime que "le problème n’est pas de choisir entre science et éthique mais entre la science éthiquement responsable et celle qui ne l’est pas. Des milliers de vies sont sauvées grâce aux cellules souches adultes" et les faits démontrent que "la transplantation de ces cellules est une technique sûre, dont pourront bénéficier les malades de Parkinson, les personnes présentant des lésions à la moelle épinière, au cœur, et bien d’autres pathologies".
 
Pour Mgr.Celestino Migliore, le Saint-Siège "est convaincu que la question de clonage des embryons humains peut être mieux traitée par des mesures juridiques, car le droit est essentiel pour la défense et la protection de la vie humaine".
 

Gènéthique

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