Rudolph Jaenisch du MIT à Cambridge (Massachusetts) vient de publier sur le site web de la revue Nature une étude visant à démontrer le rôle des cellules souches adultes lors des expériences de clonage animal.
De nombreuses expériences de clonage ont eu lieu depuis la naissance en 1997 de Dolly, mais non sans difficultés. Dans la plupart des cas, les cellules d’adultes injectées dans un ovocyte périssent. Il faut également des centaines d’expériences avant d’obtenir un éventuel embryon de clone qui pour la plupart meurent avant de naître. Quant à ceux qui naissent, ils sont souvent malades.
Pour les scientifiques, ces échecs seraient du à la qualité des cellules souches. Ainsi les cellules totalement différenciées, qui sont majoritaires dans les tissus d’adultes se prêteraient particulièrement mal à ces expériences de clonage, du type de celles employées pour Dolly.
En revanche, on vient de découvrir dans les tissus adultes une autre catégorie de cellules souches, beaucoup plus rares et plus immatures, qui ont la capacité de générer diverses sortes de cellules selon l’environnement dans lequel on les plonge. « Notre étude suggère que ce serait de préférence ces cellules souches –présentes dans tous les organes adultes à de très faibles fréquences – qui sont sélectionnées, à l’insu de l’expérimentateur, dans les expériences réussies de clonage »à déclaré l’un des membres de l’équipe à l’origine de l’étude.
Libération (Corinne Bensimon) 11/02/02