Au Chili, la Chambre des députés a adopté le 15 mai les conclusions d’une commission d’enquête spéciale appelant à la « suspension immédiate » des programmes de « transition de genre » pour les mineurs. Il demande en outre « une réforme législative de la loi chilienne sur l’identité de genre afin de rétablir les droits parentaux et de restreindre l’accès à ces services ».
Le rapport de la commission détaille « les défaillances médicales, juridiques et éthiques systémiques » dans la prise en charge par l’Etat des enfants et des adolescents souffrant de « troubles liés à leur sexe ». La commission d’enquête a en effet constaté l’utilisation de bloqueurs de puberté en dehors des indications prescrites, l’absence de consentement parental et le financement public d’interventions médicales « non approuvées » chez les enfants.
Ainsi, des enfants âgés de trois ans seulement ont été orientés vers des « programmes d’identité de genre ». En 2023, 1 716 mineurs avaient reçu ou étaient en attente d’une thérapie hormonale. Or aucun des médicaments utilisés n’a été approuvé par l’organisme chilien de réglementation de la santé publique dans des indications de dysphorie de genre chez les mineurs.
Le rapport de la commission d’enquête fait suite au vote de l’année dernière d’un amendement visant à interdire l’utilisation de fonds publics pour la « transition de genre » des enfants. Cet amendement avait ensuite été annulé par la Cour constitutionnelle pour des raisons de séparation des pouvoirs.
Source : ADF, Communiqué de presse (15/05/2025)