Dans un communiqué daté du 12 mai, la Conférence des Doyennes et des Doyens (CDD) de Médecine s’oppose à « l’obligation d’introduire une formation à l’aide active à mourir dans les études médicales ». Cette disposition a été introduite dans la proposition de loi relative aux soins palliatifs en commission des affaires sociales (cf. « Aide à mourir » vs. « aide active à mourir » : l’euthanasie se glisse dans la proposition de loi sur les soins palliatifs).
La Conférence des Doyennes et des Doyens s’y oppose fermement, que ce soit dans le cadre de la formation initiale ou continue : « cette pratique ne fait pas partie des missions d’un médecin », rappelle-t-elle.
Accompagner « avec humanité et discernement les patients en phase palliative »
La CDD de Médecine, « favorable au développement des soins palliatifs et d’accompagnement sur l’ensemble du territoire afin d’en garantir l’accès à chacun en fonction de ses besoins », soutient « pleinement », au contraire, « la proposition de renforcer la formation initiale et continue des médecins et des professionnels du secteur médico-social aux soins palliatifs et à l’accompagnement de fin de vie ». Sur le sujet, promouvoir la recherche pluridisciplinaire, « pilier essentiel pour l’innovation et l’amélioration continue des pratiques en médecine palliative », est essentiel.
Elle propose en outre de renforcer les « enseignements de l’éthique du soin et de l’éthique médicale ». Une approche qui « vise à favoriser une réflexion critique et pluriprofessionnelle sur les enjeux complexes de la fin de vie, permettant aux futurs professionnels de santé d’accompagner avec humanité et discernement les patients en phase palliative ».
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