“ Je me suis toujours inscrit en faux contre l’enthousiasme délirant de certains. Je ne crois pas que les cellules souches auront leur place en thérapeutique en étant directement greffées pour remplacer des cellules déficientes”. En effet, dans une vidéo complétant son entretien écrit, il explique ce qu’il a pu observer de ses recherches sur cellules souches embryonnaires pour réparer le cœur des malades. Il constate que les cellules souches embryonnaires qui se sont orientées en cellules cardiaques ne parviennent pas elles-mêmes à recréer un tissu cardiaque. En revanche, elles disparaissent et, lors de cette disparition, vont sécréter une substance en mesure d’obtenir une cicatrisation naturelle des lésions. Ainsi les cellules souches embryonnaires vont susciter des phénomènes “pouvant aboutir à une forme d’auto-régénération”. L’attribut qu’il donne aux cellules souches embryonnaires dans une perspective de thérapie cellulaire cardiaque est celui d’un “effet gâchette”. Il précise en particulier qu’“il ne faut pas y voir un traitement universel”.
Pour rappel, peu avant les débats sur la loi de bioéthique de 2011, le Pr Ménasché avait affiché sa volonté de voir la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines autorisée (Cf. Synthèse Gènéthique du 29 janvier 2010) annonçant un essai clinique prometteur.
Le Figaro (Damien Mascret) 05/05/2014