Suite aux tentatives américaines de produire des cellules souches embryonnaires "éthiques" sur des souris (cf. revue de presse GènEthique du 18/10/2005), les scientifiques français réagissent.
Pour Jacques Hatzfeld, directeur du laboratoire de biologie des cellules souches au CNRS : «Il n’y a rien d’extraordinaire à réussir à faire une lignée de cellules souches à partir d’un diagnostic pré-implantatoire.» Mais il pense que passer des souris à l’homme n’est pas possible pour des raisons éthiques. «Je serais parent, je n’accepterais pas qu’on prélève quelque chose sur un embryon qu’on va ensuite implanter». Car l’innocuité du diagnostic pré-implantatoire est en effet loin d’être prouvée, signale le Figaro.
Quant à la technique qui consiste à créer un embryon de clone de souris incapable de s’implanter dans l’utérus : «C’est un joli tour de passe-passe», estime Jacqueline Mandelbaum, médecin membre du Comité national d’éthique pour les sciences. «Mais non seulement ces chercheurs utilisent quand même un embryon et en plus cette méthode fait appel à un virus, ce qui permet de douter de la qualité des cellules souches produites.»
Le Figaro (Raphaël Geng) 25/10/05