Dans le Monde, Jean Yves Nau fait état de deux colloques internationaux, l’un à Paris sous l’égide de l’Académie Nationale des Sciences, l’autre à Rome à l’initiative de l’Académie Pontificale pour la Vie, la Fédération Internationale des Associations Médicales Catholiques (FIAMC) et la Fondation Jérôme Lejeune, qui ont eu lieu récemment sur les cellules souches.
Alors que l’Académie Nationale des Sciences n’a pas fait de déclarations triomphalistes sur l’utilisation thérapeutique des cellules souches embryonnaires, le congrès de Rome a présenté des avancées thérapeutiques significatives avec des cellules souches adultes et des cellules de sang de cordon.
Dans son interview au Monde, Mgr Sgreccia, président de l’Académie Pontificale pour la Vie, a rappelé les raisons de l’opposition de l’Église sur la recherche sur les embryons :"Il existe aujourd’hui une opposition frontale et définitive à des recherches visant à travailler sur les cellules souches qui ne peuvent être obtenues qu’après la destruction d’un embryon humain. Nous nous devons de défendre celui-ci, cet embryon doté de toutes les potentialités de la vie humaine. Nous ne pouvons adopter d’autres démarches". Il a appelé "au développement des recherches sur les cellules souches humaines d’origine somatique ou présentes dans le cordon ombilical au moment de la naissance".
Interrogé sur la solution proposée par l’Église concernant l’avenir des embryons actuellement congelés, Mgr Sgreccia répond : "la congélation est en elle-même une offense à la dignité. Quelle que soit la solution adoptée, elle sera mauvaise. Nous devons parvenir à une prohibition mondiale de la conservation par congélation avant de réfléchir au devenir des embryons actuellement congelés. Si tel n’était pas le cas, ce serait un encouragement donné à la pratique de la congélation des embryons humains". C’est à cette seule condition qu’il sera possible de réfléchir au devenir des embryons actuellement congelés… et non l’inverse.
Le Monde (Jean Yves Nau) 20/09/06