Au Japon, Masayo Takahashi mène un essai clinique utilisant des cellules iPS pour traiter la DMLA, dégénérescence maculaire liée à l’âge, une maladie pouvant provoquer « une cécité partielle mais très handicapante ». Pour la première patiente, l’injection de cellule iPS dérivées de cellules de peau, sans lui redonner une vision intacte, a stoppé la progression de la maladie (cf. Japon : les cellules iPS sauvent la vue d’une patiente). L’équipe de Masayo Takahashi du RIKEN Center for Developmental Biology vient de recevoir l’autorisation de poursuivre les essais supplémentaires chez d’autres patients, atteints d’un stade avancé de la maladie.
Le premier essai clinique a coûté 900 000 dollars. Par ailleurs, les chercheurs ont mis en évidence « un risque plus élevé de voir apparaître des mutations lorsque les cellules somatiques dérivent de patients déjà âgés » (cf. Japon : Suspension du premier essai clinique utilisant des cellules iPS). Pour ces deux raisons, une nouvelle stratégie est envisagée pour la suite, avec l’utilisation de cellules iPS issues d’une banque de cellules. Ainsi les iPS utilisées seront « dérivées d’un même donneur et non des cellules dérivées de chaque patient ». En outre, le recours à une bio banque permettra de « gagner du temps dans le processus » : « 75 lignées de cellules iPS permettant de couvrir 80% de la population japonaise ».
France Diplomatie, Thibaut Dutruel (17/03/2017)