Prochainement, la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) de Strasbourg va devoir se prononcer dans le cadre de l’affaire Kruzmane contre Lettonie (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 05/04/12). Dans cette affaire, « la Cour Européenne des Droits de l’Homme a été saisie pour statuer sur un droit fondamental à recourir à ‘la procédure de dépistage et d’élimination prénatale des enfants malades ou handicapés’ « . Il s’agit de savoir si l’eugénisme « pourrait être considéré comme un [droit de l’homme] ».
Face à ce grave enjeu, « les associations et familles de personnes trisomiques à travers toute l’Europe en appellent au soutien et à la mobilisation de tous les citoyens européens« . Plusieurs organisations européennes déjà co-signataires (espagnole, irlandaise, allemande, française (Fondation Jérôme Lejeune), polonaise, croate, lettone, ukrainienne…etc) se mobilisent pour la première fois, ensemble, contre cette éventuelle décision qui viendrait « non seulement aggraver violemment la stigmatisation des personnes handicapées, mais aussi généraliser et ériger en droit de l’homme le processus de sélection et d’élimination des personnes jugées ‘non conformes’ « .
Ces associations, réunies sous le label « stopeugenicsnow » émettent une déclaration en ligne afin de demander « à la Cour de réaffirmer le principe de l’interdiction de l’eugénisme ainsi que l’obligation des Etats de protéger la vie de toute personne, y compris celle des personnes handicapées avant leur naissance« .
Les signataires de cette déclaration, associations ou particuliers, rappellent que « c’est l’élimination systématique des enfants trisomiques en Europe qui constitue une vraie violation des droits de l’homme, et non que certains d’entre eux aient échappé à cette sélection.«