Carlo Casini analyse l’arrêt de la CEDH sur le DPI

Publié le 2 Sep, 2012

Analysant l’arrêt rendu le 28 août 2012 par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 30/08/12 et 31/08/12), en matière de diagnostic préimplantatoire (DPI), Carlo Casini, eurodéputé italien et président du Mouvement pour la Vie, considère que “c’est un arrêt erroné pour des raisons de procédure et de fond. Sur le plan procédural, il y a une violation évidente : la Convention européenne des droits de l’homme affirme qu’avant de recourir à la Cour européenne, il faut avoir déjà épuisé toutes les voies judiciaires nationales. Le couple requérant, en fait, ne s’est adressé à aucun juge italien mais directement au juge européen, ce qui n’est pas autorisé. Il y a donc un défaut procédural inadmissible dont je ne vois pas comment on pourrait l’ignorer”. Sur le fond, “la question […] est de savoir si, oui ou non, l’enfant d’un homme est toujours son enfant, si c’est un être humain, un petit enfant, l’un de nous. S’il n’est pas l’un de nous mais simplement un vague matériau, alors je peux en faire l’utilisation que je veux, et même le jeter dans l’évier… Mais si on peut le définir comme un enfant, le droit à la vie prévaut, comme l’affirme l’article 1 de la loi 40 [qui] ‘garantit les droits de tous les sujets impliqués, y compris l’être dès sa conception’. L’être, dès sa conception, possède donc des droits égaux aux sujets adultes”.
A la suite de cette analyse, Zenit.org précise que le “31 août 2012, le ministre de la santé, Renato Balduzzi, a annoncé qu’il était disposé à proposer au gouvernement un recours contre la Cour de Strasbourg” et que “dans un communiqué commun, le Forum des associations familiales et le Mouvement pour la vie ont exprimé leur ‘satisfaction’ devant la prise de position du ministre, en indiquant que, dans l’arrêt, ‘certains passages peuvent donner lieu à des interprétations préoccupantes’”.

Zenit.org (Luca Marcolivo – Hélène Ginabat) 31/08/12

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