Une équipe de chercheurs français, Daniel Satge, Annie J.Sasco, Henri Pujol et Marie-Odile Rethoré *, a présenté à l’Académie de médecine son travail sur les décès féminins par cancer du sein. Cette étude, portée sur l’ensemble de la population féminine française vivant en métropole sur une période de vingt-quatre années consécutives (1971-1994), révèle que « le risque de décéder par un cancer du sein pour une personne avec trisomie 21 est quatorze fois plus faible que pour une personne de la population générale ». Il existerait donc des facteurs protecteurs contre le cancer du sein chez les femmes avec trisomie 21. Il semblerait que l’hyper expression de certains gènes (puisque chaque gène du chromosome 21 est présent en trois exemplaires) et la faible exposition aux hormones féminines dès la vie intra-utérine soient la cause de ce phénomène.
L’analyse de ces résultats pourra permettre de mieux étudier les mécanismes qui favorisent le cancer du sein et les systèmes de protection s’opposant à la cancérogenèse mammaire.
* Daniel Satge (laboratoire d’anatomie pathologique, centre hospitalier de Tulle), Annie J.Sasco (épidémiologie pour la prévention du cancer et INSERM, CIRC, Lyon), Henri Pujol (centre du Val-d’Aurelle, Montpellier) et Marie-Odile Rethoré (centre médical Jérôme Lejeune, Paris).
Le Quotidien du Médecin 11/10/01