Agée de 57 ans, Allison Ducluzeau, une Canadienne atteinte d’un cancer de l’estomac de stade quatre, s’est vue proposer de recourir à l’« aide médicale à mourir » (AMM) par des médecins de la BC Cancer Agency (cf. L’euthanasie devient « une option de fin de vie » au Canada). Ils lui ont expliqué que le système de santé canadien ne pouvait la sauver, et que la chimiothérapie n’était « pas très efficace » pour ce type de cancer. Selon eux, il ne lui restait plus qu’entre deux mois et deux ans à vivre.
« Choquée » et « dégoûtée par la façon dont [elle avait] été traitée », la femme originaire de Victoria en Colombie-Britannique a dû se rendre aux Etats-Unis, au Mercy Medical Center de Baltimore dans le Maryland, pour recevoir le traitement qui lui avait été refusé au Canada. Au total, elle a dû débourser plus de 200.000 dollars.
Depuis 2016, l’« aide médicale à mourir » (AMM) est légale au Canada. Toute personne âgée de plus de 18 ans et souffrant d’une maladie grave ou d’un handicap peut avoir recours à l’AMM (cf. Canada : les demandes d’« aide médicale à mourir » ont triplé ; « Aide médicale à mourir » : 13.241 décès au Canada en 2022, une hausse de 31,2%). Même les personnes qui ne sont pas en phase terminale peuvent faire ce choix (cf. Canada : l’élargissement sans limite de l’« aide médicale à mourir »).
D’autres pays ont légalisé la pratique tels que la Belgique, la Colombie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, l’Espagne et tous les Etats d’Australie.
Complément du 07/12/2023 : Après dix semaines hospitalisé en attente d’une chimiothérapie, Dan Quayle, un Canadien de 52 ans, a demandé une « mort médicalement assistée » le 24 novembre. Suite à son décès, sa famille « s’est sentie obligée de dénoncer l’insuffisance des soins ».
Selon les données de la B.C. Cancer Agency, « 75% seulement des patients atteints de cancer reçoivent une radiothérapie dans le délai de référence au Canada de 28 jours ».
Sources : Daily mail, Laura Parnaby (04/12/2023) ; Toronto Sun, Katie DeRosa (05/12/2023)