Californie : suite à une « erreur » d’embryon, deux couples décident de « coparenter »

Publié le 27 Nov, 2024

Après s’être rendus compte que leurs embryons avaient été intervertis par la clinique de fertilité, deux couples américains ont décidé d’élever leurs filles ensemble.

Une erreur de la clinique

May est née en septembre 2019 après une fécondation in vitro réalisée dans une clinique privée de Los Angeles. Ses parents, Daphna et Alexander Cardinale, se sont toutefois interrogés très tôt car May ne ressemblait à aucun d’eux, présentant des « traits asiatiques » (cf. Californie : Un couple porte plainte après un échange d’embryons issus d’une PMA). « Malgré tout l’amour qu’ils portent à May, et l’attachement grandissant du nouveau-né pour ses parents et sa grande sœur », ils décident de faire pratiquer un test ADN et découvrent alors qu’ils ne sont pas ses parents biologiques.

Le couple embauche un avocat qui les retrouve : Annie et son époux ont également une fille, Zoë, née à une semaine d’intervalle de May. Les embryons des deux couples avaient été échangés « par mégarde » au moment de l’implantation.

Les deux couples décident alors de « récupérer » chacun leur fille biologique. Une décision difficile à prendre et entérinée devant le tribunal. « L’échange » est « le plus progressif possible pour ne pas perturber les deux bébés ».

« Pour chaque émerveillement, il y a aussi un déchirement »

« Autant je suis si heureuse que Zoë soit là et que nous soyons enfin à la maison avec elle, autant ma May me manque tellement », confesse Daphna, qui témoigne que « pour chaque émerveillement, il y a aussi un déchirement ».

Finalement, « pour le bien-être de tous », les couples conviennent d’élever les petites filles ensemble, ne formant « qu’une seule et grande famille grâce à une “cérémonie de fusion” ». Ils fêtent « tous les événements importants ensemble » et se voient toutes les semaines.

May et Zoë, qui ont maintenant 5 ans, appellent toujours ceux qui se sont occupés d’elles à leur naissance « papa » et « maman », en ajoutant toutefois leur prénom. De son côté, Daphna explique avoir « dû changer la forme » de l’amour qu’elle porte à la petite fille dont elle a accouché « en quelque chose de nouveau, pour le bien de tous ».

 

Sources : The New York Times Magazine (25/11/2024) ; The Huffington Post, Charlotte Arce (26/11/2024)

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