Le 27 septembre, le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a signé une série de 13 lois élargissant l’accès à l’avortement. Il se positionne en réaction aux républicains des autres Etats qui consacrent la protection juridique des enfants à naître (cf. Avortement : aux Etats-Unis le combat se poursuit ; Avortement : le choix des Etats américains se précise). Plus tôt dans l’année, en prévision de l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade (cf. Etats-Unis : la Cour suprême met fin au “droit à l’avortement”), Gavin Newsom avait alloué 125 millions de dollars pour étendre l’accès à l’avortement dans l’Etat.
Continuant sur cette lancée, certaines de ces lois prévoient d’allouer plus de 200 millions de dollars pour l’avortement et de couvrir le coût de « certains contraceptifs en vente libre ». De plus, un fonds est prévu pour subventionner les praticiens qui font avorter des femmes ayant un faible revenu.
Recruter du personnel
Ces lois visent aussi à recruter plus de personnel en élargissant « les options de formation pour les infirmières praticiennes et les infirmières sages-femmes certifiées aux fins d’effectuer des soins d’avortement par des techniques d’aspiration ». Une loi, AB 657, prévoit d’accélérer le processus d’octroi de licences pour les praticiens qui ne sont pas originaires de Californie mais qui souhaitent rejoindre cet Etat pour pratiquer des avortements.
La dépénalisation de l’infanticide
La loi AB 2223, très controversée, a été critiquée par les opposants à l’avortement. Elle interdit toute enquête ou poursuite contre une femme, ou le personnel médical, suite à un avortement, une fausse couche ou à une « mort périnatale ». Un terme qui peut qualifier le décès d’un enfant jusqu’à ses deux ans. Cette loi « légalise effectivement l’infanticide » selon Mary Rose Short, directrice de la sensibilisation de California Right to Life (cf. Californie : un projet de loi qui autorise l’infanticide).
La Californie : « Golden State » de l’avortement ?
D’autres textes enfin promeuvent la Californie comme « destination pour le tourisme de l’avortement », en interdisant la divulgation des informations médicales liées à l’intervention, et la coopération entre les forces de l’ordre californiennes et celles d’autres Etats dans le cas de poursuites éventuelles. De plus, un « fonds de soutien » allouera jusqu’à 20 millions de dollars aux femmes cherchant à avorter en Californie.
En novembre, les électeurs californiens doivent décider de valider ou non un amendement inscrivant le « droit » à l’avortement dans la Constitution de l’Etat.
Source : Québec Nouvelles (01/10/2022) – Photo : Pixabay