Le BabySeq project sera lancé au mois d’avril à Boston. Il s’agit d’une “étude pionnière en matière de génétique personnalisée” visant à monter la pertinence d’un séquençage complet et précoce sur les nouveau-nés. Quel en est le but ? Détecter les prédispositions génétiques des nourrissions pour anticiper d’éventuels traitements.
Cette étude “éthiquement discutable” suscite des interrogations sur l’exactitude des données obtenues par l’équipe de chercheurs, conduite par Robert C. Green, physicien au département de génétique et de médecine de Brigham and Women’s Hospital de Boston et Alan H. Beggs, directeur du Centre de recherche sur les maladies orphelines de l’hôpital pour enfants de Boston. En effet, les données génétiques ne prennent pas en compte les facteurs liés à l’environnement (éducation, exposition particulière à des substances chimiques, alimentation, etc.). “Une prédisposition génétique ne constitue en aucun cas une prédiction médicale”, commente Sciences et Avenir.
En France, les fœtus sont déjà soumis à des tests pour détecter certaines maladies génétiques, comme la trisomie 21, 18 ou 13, par une prise de sang de la mère (cf. Synthèse Gènéthique du 7 novembre 2014). Les nourrissons passent le test de Guthrie, qui consiste à prélever du sang du bébé pour détecter “jusqu’à une trentaine de maladies génétiques (mucoviscidose, …)”.
Sciences et Avenir (Hugo Jalinière) 15/04/2015