Le rapport annuel 2007 de l’Agence de la biomédecine vient d’être rendu public et présente l’état des lieux de l’assistance médicale à la procréation, à la veille de la révision des lois de bioéthique, en 2009.
En 2006, les différentes techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) ont permis la naissance de 20 042 enfants (soit 2,2% des naissances en France), dont 1 122 issus de spermatozoïdes anonymes (6%) et 106 d’ovocyte anonyme (1%).
Toujours plus d’embryons congelés
Au 31 décembre 2006, on dénombre 176 000 embryons congelés, dont 93 116 (52,8%) font l’objet d’un “projet parental” en cours, 37 435 (21,2%) n’en font plus l’objet et pourront éventuellement être accueillis par un autre couple ou cédés à la recherche, et 45 972 (26%) font l’objet d’un désaccord au sein du couple ou d’un défaut de réponse quant à leur sort. On remarque une très forte progression du nombre d’embryons congelés : on en recensait 141 460 au 31 décembre 2005. Un an plus tard, on compte 34 512 embryons supplémentaires.
En 2006, une soixantaine d’embryons ont fait l’objet d’un don à un autre couple et 10 enfants en sont nés. Le stock d’embryons déclarés “disponibles” pour la recherche semble donc inépuisable.
Les IMG en hausse de 10%
En 2006, le nombre d’attestations demandées et délivrées en vue d’autoriser une interruption “médicale” de la grossesse (IMG) a progressé de plus de 10% (6 787 en 2006 contre 6 093 en 2005) ; 402 grossesses ont été poursuivies malgré l’annonce d’une pathologie qui aurait pu, selon la loi, permettre une IMG. Près de la moitié de ces grossesses ont abouti à la naissance d’un enfant vivant, mais le rapport ne précise pas combien étaient indemnes de la pathologie annoncée.