A quelques jours de la décision de la Cour de Cassation sur l’inscription à l’état civil d’enfants nés de GPA à l’étranger, Bernard Debré, député UMP et membre du CCNE[1] dénonce une « monstruosité juridique ». La GPA est « un esclavage moderne des femmes », « une chosification de la vie », « une perte d’humanité ».
La GPA pose de nombreux problèmes éthiques, juridiques, et psychologiques :
- « S’agit-il d’une transgression nécessaire ou d’une atteinte à l’humain en marchandisant son corps ? », interroge Bernard Debré. La femme qui « loue son utérus » est-elle véritablement libre ?
- Dans notre société individualiste, « la GPA traduit un désir des adultes d’avoir un enfant, mais qui ne doit en aucun cas se transformer en droit ni loi ». L’ambigüité aujourd’hui est de régler non plus l’autorisation de la GPA mais son aboutissement : les « enfants nés ».
- « Quels sont les problèmes psychologiques de l’enfant né, combien aura-t-il de parents ? » Il existe « des schémas à l’infini »…
- Enfin « il y a aussi les problèmes juridiques : si la mère porteuse ne veut pas rendre l’enfant, que se passera-t-il ? »
Concernant la décision que doit rendre la Cour de Cassation il précise : « N’oublions pas que ces enfants ont une nationalité. Celui qui est né aux Etats-Unis est américain (…) Lui donner automatiquement la nationalité française est reconnaitre implicitement la GPA au nom de l’égalité ».
Bernard Debré conclut : « La GPA doit être interdite, non seulement en France mais aussi en Europe ».
[1] Comité Consultatif National d’Ethique
Le Figaro (25/06/2015)