En Belgique, alors que des débats sont en cours sur la question de l’extension de la loi sur l’euthanasie aux mineurs et aux personnes atteintes de démence (Cf Synthèses de presse Gènéthique du 21/02/2013 et 15/03/2013), une large majorité semblerait se dégager autour d’un texte pour l’élargir aux mineurs.
Deux principaux éléments sont débattus. D’une part, les modalités de l’élargissement: si “certaines propositions de loi font état d’un âge (12 ou 15 ans) à partir duquel un mineur pourrait demander l’euthanasie“, d’autres “se réfèrent à ‘la capacité de discernement’ de l’enfant, en dialogue avec les parents et les médecins“. D’autre part, se pose la question de l’autorisation parentale: “que faut-il faire si un enfant de 15 ans, gravement malade, exprime son souhait de mourir et que ses parents s’y opposent de toutes leurs force?“.
Cependant, certains élus s’interrogent sur l’intérêt d’une telle loi puisque lors des auditions il a été précisé qu’ “aucun cas d’authanasie d’un jeune de 18 ans (en application de la loi actuelle, donc), n’a été officiellement enregistré au cours des dernières années“.
Pour les évêques de Belgique, il est étrange que les mineurs puissent être “jugés légalement incapables de certains actes (acheter un immeuble, se marier) […] et tout à coup jugés mûrs, aux yeux de la loi, pour se faire donner la mort, ‘la décision la plus grave qui puisse être prise les concernant’ ” objecte Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 07/03/2013).
Lalibre.be (Annick Hovine) 17/05/2013