L’UZ Brussel, hôpital dépendant de la Vrike Universiteit Brussel (VUB), vient d’annoncer vendredi, que les sédations palliatives feront désormais l’objet d’enregistrements. Le but est d’obtenir plus de clarté sur ces actes, vis-à-vis des patients et de leurs familles, et de prévenir des risques de dérives euthanasiques[1].
La sédation palliative consiste à mettre volontairement un patient terminal dans le coma pour le soulager, mais sans accélérer sa mort. Pourtant Wim Distelmans, oncologue à l’UZ Brussel et professeur de médecine palliative à la VUB, déplore : « La sédation palliative peut aussi être utilisée comme moyen pour mettre fin à une vie. Cela se fait aujourd’hui parfois sans concertation avec le patient. Ce n’est bien sûr pas normal, tant que l’intéressé est capable juridiquement. »
« L’encadrement légal pour la sédation palliative et l’euthanasie ne devraient pas être différent », estime-t-il, d’autant plus qu’il y a quatre fois plus de sédations palliatives que d’euthanasies. Si l’euthanasie est très réglementée quant au consentement du patient, la sédation palliative « est réalisée la plupart du temps à l’insu du patient, avec peu de transparence et souvent sans en avoir discuté avec la famille », précise l’UZ Brussel.
L’enregistrement obligatoire devrait clarifier ces pratiques dans le respect du droit de chaque être humain à disposer de lui-même, optimiser la réalisation de cet acte médical et apporter une plus grande sécurité juridique aux médecins.
[1] Belgique : démission au sein de la Commission de contrôle de l’euthanasie
La Libre (02/02/18) ; RTBF (02/02/18)