En Belgique, « seuls les médecins peuvent pratiquer l’euthanasie ». Toutefois « afin de gagner du temps ou par manque d’habitude », certains médecins préfèrent « faire appel aux infirmiers » pour « préparer le patient à son injection létale ». Il s’agit par exemple de placer une perfusion, ou tout autre type d’actes « préparatoires » ou « délégués ».
La Commission Technique de l’Art Infirmier (CTAI), après consultation de la Commission Fédérale de Contrôle et d’Evaluation Euthanasie (CFCEE), a rappelé « qu’aucun infirmier ne peut administrer lui-même le produit létal. En revanche, elle estime que ‘les actes préparatoires comme par exemple le placement d’une perfusion ne font pas partie de l’acte d’euthanasie lui-même’ ». Ces actes préparatoires peuvent donc être effectués par un infirmier, mais cela « demeure une possibilité et non une obligation ». Un infirmier « peut très bien refuser de placer la perfusion ». La clause de conscience prévue par la loi du 28 mai 2002 l’octroie à « toute personne qui pourrait participer à l’euthanasie », à fortiori aux infirmiers.
Institut Européen de Bioéthique (13/06/2016)