Détenu depuis près de 30 ans dans un centre psychiatrique fermé d’une prison près d’Anvers pour le viol et le meurtre d’une étudiante de 19 ans, Franck Van Den Bleeken a demandé l’euthanasie il y a trois ans. Motif invoqué par le détenu ? Une « souffrance psychique insupportable« . « La Commission fédérale relative à l’euthanasie lui a répondu qu’elle n’examinerait cette demande que lorsque toutes les possibilités thérapeutiques seraient épuisées« . En effet, une institution à même de prodiguer les soins nécessaires existe aux Pays-Bas voisins,.
Insatisfait de la réponse de la Commission, Franck Van Den Bleeken a décidé de citer en référé la ministre de la Justice belge, lui demandant d’ « être transféré vers cette institution néerlandaise où à être euthanasié« . Mais « la cour d’appel de Bruxelles a jugé que la ministre n’était pas compétente pour décider d’un éventuel transfert aux Pays-Bas et a refusé cette option« . Par conséquent, M. Van Den Bleeken a « attaqué en justice la ministre de la Justice pour obtenir son transfert vers une institution pour être euthanasié« . Alors que la demande devait être examinée ce lundi 15 septembre par la cour d’appel de Bruxelles, « un accord est intervenu entre temps entre le service fédéral de la Justice et l’avocat de l’intéressé« .
Ainsi, l’avocat a déclaré : « Mon client peut être transféré dans un hôpital pendant 48 heures pour faire ses adieux à sa famille puis mourir de manière digne. Je ne peux dire ni quand ni où cela se produira« .
Au total, en Belgique, une dizaine de détenus auraient déjà fait effectué une telle demande. Pour certains, « c’est un retour de la peine de mort déguisée sous des motifs humanitaires« .