Selon la loi belge, seuls les pharmaciens et médecins sont autorisés à délivrer des médicaments, dont font partie les pilules du lendemain et les pilules contraceptives. La pilule du lendemain est pour sa part disponible sans ordonnance en officine, mais aussi « illégalement », dans les centres de planning familial. Pour régulariser cette situation deux propositions de loi avaient été déposées visant à « créer un régime d’exception pour les centres de planning familial ». Ces deux textes ont été rejetés mardi par la commission santé de la Chambre. « La distribution de médicaments ne fait pas partie des missions des centres de planning familial », a expliqué la ministre de la santé Maggie de Block. Ces femmes peuvent se rendre en officine, « les pilules ne se distribuent pas comme des bonbons ».
Ce refus de légaliser une situation déjà en place a indigné un certain nombre de députés, qui juge absurde la situation, et considère le planning familial comme « pionnier ». L’institution a également réagit : « Les centres de planning ont été les premiers à faire des avortements dans le cadre de l’illégalité, c’est bien clair que ce n’est pas aujourd’hui une position de la ministre et de sa majorité qui va empêcher les travailleurs de distribuer » la pilule du lendemain.
Mais la ministre de la santé est formelle : « La prescription de la pilule par un médecin reste primordiale dans le cadre du suivi médical des patients ». En outre, « l’accessibilité géographique des pharmaciens est assurée, étant donné leur répartition régionale » ; elle ne voit pas « en vertu de quelle base légale ces médicaments sont distribués par les centres de planning familial ».
La libre (16/05/2017), RTBF (16&17/05/20174)