Il y a un an, le chinois He Jiankui révélait avoir contribué à la naissance des premiers bébés génétiquement modifiés, les jumelles Lulu et Nana (cf. Bébés OGM : cobayes malgré eux). Mais à ce jour, ses travaux n’ont pas été publiés, le chercheur aurait disparu et, si l’enquête des autorités chinoises a confirmé l’existence des jumelles, aucune nouvelle sur leur santé n’a filtré. Un troisième bébé auraient dû naitre à la fin de l’été selon les déclarations de He Jiankui, mais là encore aucune information n’a été donnée.
Si ces travaux ont été largement condamnés, les tentatives des différents comités nationaux ou internationaux pour établir des normes dans ce domaine se sont enlisées. « Rien n’a changé », constate le Docteur Kiran Musunuru, généticien de l’université de Pennsylvanie, auteur d’un récent ouvrage sur le sujet. Jennifer Doudna, co-découvreuse de l’outil CRISPR utilisé par le chercheur chinois, soutient elle aussi que la « tentation de bricoler » le génome des gamètes et des embryons « ne va pas disparaitre ».
Medical press, Marilynn Marchione (26/11/2019)