Pour la première fois depuis qu’elle surveille les agissements de la Corée du Nord (1989), l’Association Coréenne pour les Droits de l’Homme, basée au Sud, à Séoul, publie un rapport basé sur des interviews avec des réfugiés nord-coréens.
58% des réfugiés interviewés disent avoir vu ou entendu parlé des avortements forcés.
Déjà en mars dernier, un docteur réfugié avait témoigné que peu de personnes handicapées vivaient au Nord, "car les bébés avec des handicaps physiques ou mentaux étaient tués à la naissance par les accoucheurs". Cette pratique serait encouragée par le gouvernement nord-coréen pour "purifier" la population et "détruire" les personnes "différentes".
A la même époque, une jeune femme avait raconté la vie dans les prisons nord-coréennes. D’après elle, des femmes enceintes de 8 mois étaient obligées d’avorter, "juste parce que le père était chinois" ; de nombreuses jeunes filles sont vendues comme esclaves sexuelles et "si elles tombent enceinte, elles sont forcées à avorter".
Un rapport du Département d’Etat Américain publié en 2005, révélait déjà l’existence d’avortements forcés dans les prisons et indiquait que certaines femmes étaient contraintes d’assister au meurtre de leur enfant.
Taipei Soir (Teresa M. Bentor) 16/10/06